Alimentation du furet
Alimentation du furet est un carnivore strict : son organisme est fait pour digérer uniquement des protéines animales et des graisses, et non des céréales ou des légumes. Pour rester en bonne santé, il a donc besoin d’une alimentation adaptée, riche en viande de qualité. Le furet est carnivore, ses dents sont capables de broyer des aliments (petit os, nerf….). Son tube digestif est court, du coup il mange plusieurs fois par jour en petite quantité.
L’alimentation du furet peut être :
- Une alimentation naturelle RAW (petits animaux)
- Alimentation BARF (viandes et os)
- Alimentation mixte (croquettes et viandes)
Histoire et idées reçues sur l’alimentation du furet
En 1989, le Dr Josset conseillait de nourrir le furet avec du pain trempé dans du lait (pour enlever le sel), accompagné d’œufs frais une fois par jour. La viande crue faisait bien partie de son régime alimentaire, mais seulement trois fois par semaine : à l’époque, on craignait que donner de la viande crue tous les jours ne rende le furet agressif.
Cette idée reçue existe encore aujourd’hui, mais elle est fausse :
- Le furet est un carnivore strict et la viande crue ne le rend pas agressif
- Au contraire, c’est une composante essentielle de son alimentation pour rester en bonne santé.
Le furet à l’état sauvage et sa domestication
A l’état sauvage, le furet est un prédateur. Il chasse principalement des lagomorphes (comme les lapins), les rongeurs et les oisillons. Il peut également se nourrir de morceaux de cadavres, d’œufs ou encore d’amphibiens. Cependant, le furet domestique (Mustela putorius furo) n’est pas un animal sauvage. Il descend du putois européen (Mustela putorius putorius).
A l’origine, la domestication du furet avait un but pratique : aider les chasseurs à déloger les lapins de leurs terriers. A partir des années 1970 – 1980, le furet a commencé à se populariser comme animal de compagnie, jusqu’à devenir aujourd’hui un compagnon apprécié dans de nombreux foyers.
Besoins alimentaires
Le furet est un carnivore strict : son alimentation doit être principalement composée de viande. Il ne digère pas les fibres ni les céréales. Le furet a un métabolisme très élevé. Il mange de nombreux petits repas toutes les 2 à 3 heures. C’est pourquoi il doit toujours avoir des aliments à disposition dans des gamelles.
Conseils pratiques
- Retirer les aliments non consommés pour éviter tout risque
- Ne laissez pas de viande plus de 8h dans la cage (plus de 4h en été)
- Eviter les os de lapin : trop pointus, ils peuvent blesser l’estomac ou les intestins
- Lors des promenades, le furet peut être tenté de manger des vers de terre ou des petits lézards : surveillez-le attentivement.
Besoins nutritionnels du furet
Pour une alimentation équilibrée, ses repas doivent contenir :
- 35 à 40 % de protéines animales
- 20 à 18 % de matières grasses
- 2 à 5 % de fibres
- 22 à 25 % de glucides


L'alimentation naturelle du furet
Les proies crues : la nourriture idéale
L’alimentation par proies crues entières est considérée comme la plus adaptée. Il n’est pas nécessaire de les dépouiller, de les vider ni de les cuire. Les plumes, les poils jouent un rôle important :
- Ils agissent comme une brosse à dents naturelle, limitant la formation du tartre
- Ils favorisent une purge intestinale saine
Viandes et abats recommandés
La base de l’alimentation doit être constituée de viandes de volailles, accompagnées régulièrement d’abats riches en nutriments :
- Cœurs, foies, rognons, cervelles, langues, gésiers
Les viandes de bœuf et de cheval sont à éviter car trop grasses et peu adaptées. Certains espèces de poissons (saumon, truite, cabillaud …) peuvent être intégrées en complément, en veillant à retirer peaux, têtes, arêtes.
Liste de proies et viandes adaptées
- Volailles : poulet, dinde, canard, poussins
- Petits mammifères : rats, souris, lapins *(attention aux os pointus), gibier
- Oiseaux : pigeons, petits oiseaux
- Poissons : saumon, truite, cabillaud, merlan, maquereau, mulet, brochet, carpe, éperlan, hareng, sardine, morue
- Fruits de mer : en petites quantités et bien préparés
Compléments naturels possibles
Pour assurer un apport équilibré, on peut inclure de manière ponctuelle :
- Viandes avec petits os (cous, coffres de lapin, ailes, pillons, cuisses)
- Coquilles d’œufs broyées (source de calcium)
- Farine d’os en complément naturel
Alimentation du furet
BARF (Biologically Appropriate Raw Food - Aliments crus biologiquement appropriés)
Le BARF consiste à nourrir le furet avec des mélanges de viandes crues, d’abats et d’os charnus, plutôt qu’avec des proies entières. C’est une alternative intéressante lorsque l’accès aux proies n’est pas possible.
Principes du BARF
L’objectif est de reconstituer au plus près la composition nutritionnelle d’une proie entière en associant :
- Viande musculaire (source de protéines et d’énergie)
- Abats (foie, cœur, rognons, etc. Riches en vitamines et minéraux)
- Os charnus (cous de volaille, ailes, coffres de lapin), pour l’apport en calcium et le nettoyage des dents
- Compléments éventuels : coquilles d’œufs broyées, huile de saumon, taurine
Avantages du BARF
- Permet d’offrir une alimentation crue équilibrée sans proies entières
- Meilleure santé bucco-dentaire par rapport aux croquettes
- Riche en nutriments, proche du régime naturel
Limites et précautions
- Equilibre nutritionnel : il est indispensable de respecter les bonnes proportions entre viande, abats, etc
- Hygiène stricte : la viande crue doit être conservée au congélateur et décongelée au réfrigérateur
- Surveillance vétérinaire : un suivi est conseillé pour éviter les carences (calcium, taurine, vitamines)
Exemples de proportions recommandées pour un mélange BARF
- 70 à 80 % de viande musculaire
- 10 à 15 % d’abats (dont 5 % de foie maximum)
- 10 à 15 % d’os charnus
- Compléments en fonction des besoins

Raw Feeding (Alimentation crue)
Le Raw Feeding consiste à nourrir le furet avec des proies entières crues, telles que poussins, souris, rats ou petits oiseaux. C’est l’alimentation la plus proche de son régime naturel et la plus complète sur le plan nutritionnel.
Principes du Raw Feeding
L’animal consomme la proie dans son intégralité :
- Chair musculaire : source de protéines et d’énergie
- Abats et sang : riches en vitamines, minéraux et taurine
- Os : apport en calcium, entretien des dents
- Peau, poils, plume : aident à l’hygiène bucco-dentaire et à la purge intestinale
Avantages du Raw Feeding
- Apporte une alimentation naturelle, complète et équilibrée sans besoin de complèment
- Excellente santé bucco-dentaire grâce aux os, poils et plumes
- Reproduction fidèle de l’alimentation du furet sauvage
- Prévention de nombreuses maladies liées aux régimes inadaptés (croquettes trop riches en glucides)
Limites et précautions
- Approvisionnement : nécessite un accès régulier à des proies de qualité (poussins, souris, rats, oiseaux, etc)
- Hygiène : manipulation et conservation stricte (proies congelées puis décongelées au réfrigérateur)
- Sensibilité du propriétaire : certains trouvent difficile de donner des animaux entiers
- Surveillance vétérinaire : recommandée pour s’assurer d’une bonne croissance et de l’absence de carences
Exemples de proies adaptées
- Poussins
- Souris
- Rats
- Petits oiseaux (pigeons, cailles, moineaux d’élevage)
- Lapins (attention aux os pointus)
- Poissons entiers (truite, saumon, sardine, hareng, maquereau – sans arêtes dangereuses)

Poids du furet | Quantité journalière | Exemple de repas journaliers |
---|---|---|
500 g | 40 g | 25 g de viande muscle (poulet, dinde, lapin, canard), 10 g d'abats (foie, cœur, rate), 5 g de Raw (ailes de poulet, cous de poulet, pattes de lapin) |
1 kg | 80 - 105 g | 50 - 65 g de viande muscle, 20 - 25 g d'abats, 10 - 15 g de Raw |
1,5 kg | 135 - 160 g | 90 - 98 g de viande muscle, 30 - 38 g d'abats, 15 - 23 g de Raw |
2 kg | 180 - 210 g | 120 - 130 g de viande muscle, 40 - 50 g d'abats, 20 - 30 g de Raw |
2,5 kg | 225 - 255 g | 150 - 160 g de viande muscle, 50 - 60 g d'abats, 25 - 35 g de Raw |
Exemple recette de BARF et RAW
Standard
- 200 g de viande musculaire
- 10 – 15 g de foie + 15 g d’autres abats
- 25 g d’os charnus
- 7 g de levure de bière
- 1 cuillère à café d’huile de colza
Bœuf maigre
- 90 g de steak haché bœuf 5 % matières grasses
- 60 g de steak haché bœuf 15 % de matières grasses
- 15 ml d’huile de colza
- 0,5 ml d’huile de poisson
- 5 g de Vit’i5Furet (complément vitaminé et minéral)
Viande grasse
- 120 g de steak haché bœuf 15 % matières grasses ou échine de porc ou viande maigre d’agneau
- 5 ml d’huile de colza
- 0,5 ml d’huile de poisson
- 4 g de Vit’i5Furet (complément vitaminé et minéral)
- 1 – 2 g de son de blé
Poulet / saumon
- 60 g de viande de poulet ou de dinde
- 50 g de filet de saumon ( sans arêtes, ni peau ni tête)
- 2,5 ml d’huile de colza
- 0,5 ml d’huile de poisson
- 4 g de Vit’i5Furet (complément vitaminé et minéral)
- 1 – 2 g de son de blé
Alimentation mixte (viandes + croquettes)
L’alimentation du furet peut être 100% carnée (viande crue / proies entières) ou mixte (viande + croquettes). Rester vigilant aux choix des croquettes : beaucoup de marques pour chats ou chiens ne conviennent pas, car le furet est un carnivore strict (comme le chat mais en plus exigeant).
Voici les critères de bonne composition des croquettes pour furet :
- Protéines animales : minimum 35 – 40 % (idéalement plus de 40 %)
- Matières grasses : entre 18 et 25%
- Fibres : très faibles, maximum 2 – 3% (le furet digère mal les végétaux)
- Cendres brutes : max 7 %
- Calcium / phosphore : environ 1,1 : 1
- Pas de céréales, légumes, fruits ou sucres : pas adaptés, ils provoquent souvent troubles digestifs, insulinomes ou obésité
- Protéines animales de qualité : privilégier « poulet, dinde, canard » ou « poisson » en premier ingrédient (et non « sous-produits »)







Toutes les images sont à titre illustratif et proviennent d’Internet
Marque de croquettes
Marque | Protéines | Lipides | Fibres | Cendres | Commentaire principal |
---|---|---|---|---|---|
EVO ferret food | 50% | 21% | 1,5% | 8% | Riche en protéines, fibres faibles |
Totally Ferret junior | 42% | 24% | 1,5% | 7% | Adapté aux jeunes furets |
Dr John Complete | 37,5% | 20% | 2% | 6,5% | Composition équilibrée |
Chudleys Ferret | 39% | 18% | 2% | 6% | Bonne composition générale |
Burgess Excel Supa | 36% | 19% | 4% | 7% | Fibres un peu élevées pour les furets sensibles |
Versele-Laga Complete | 40% | 20% | 2% | 6,5% | Premium, sans céréales, riche en nutriments |
Cunipic Vetline Intestinal | 37% | 19% | 2,5% | 8% | Formule pour problèmes digestifs |
Les Recettes de Daniel | 35% | 20% | 2% | 7,5% | Recette française, enrichie et super-premium |
Congélation & Décongélation
Aliment | Congélation max (à -18 °C) | Décongélation (méthode sûre) | Conservation après décongélation | Durée une fois servie au furet |
---|---|---|---|---|
Viandes rouges (bœuf, agneau...) | 6 mois | Au réfrigérateur (4 °C) | 24 h | 4 h à température ambiante |
Volaille (poulet, dinde, canard) | 3/4 mois | Au réfrigérateur (4 °C) | 24 h | 4 h à température ambiante |
Abats (foie, rognons, cœur) | 3 mois | Au réfrigérateur (4 °C) | 12/24 h | 4 h à température ambiante |
Poissons | 2/3 mois | Au réfrigérateur (4 °C) | 12/24 h | 3/4 h à température ambiante |
Proies entières (souris, poissons, rats ...) | 4/6 mois | Au réfrigérateur (4 °C) | 24 h | max 6 h après service |
- Ne jamais décongeler à température ambiante
- Ne pas recongeler une viande crue déjà décongelée
- Portionner avant congélation pour éviter le gaspillage
- Jeter toute ration laissée trop longtemps hors frigo